Au cours de cette vingt-cinquième étape du sentier Transversal GR 1, nous traversons l’imposante chaîne du Montsec par le canyon qu’y a sculpté la rivière Noguera Ribagorçana : les impressionnantes gorges du Mont-rebei. Le chemin creusé dans la roche au milieu des gorges nous permet de les traverser à mi-hauteur, au bord du précipice. Les monumentales parois verticales des gorges sont le résultat de l’action érosive de l’eau pendant des milliers d’années et leur hauteur nous laissera bouche-bée. Mont-rebei est la culmination d’un rêve, une grande aventure qui s’achève avec cette étape.

Technical info
Point de départ de l’étape
Mas Carlets
Point d’arrivée de l’étape
Pont de Montanyana
Distance
13,20
Durée
3:10h
Dénivelé cumulé
+650m / -850m
Altitude maximum
750
Altitude minimum
495
Dificultat

Moyenne. Celle liée à la longueur et au dénivelé à franchir. Le parcours dans les gorges, bien que ne présentant pas de difficulté technique, peut être dangereux car il passe par un chemin creusé dans la roche large de 1 m à 1,5 m. Ce chemin est équipé de mains courantes fixées aux parois rocheuses, mais il n’y a pas de barrière de protection du côté du précipice ; la rivière se trouve en contrebas à une distance d’entre 40 et 60 m.

Època

Toute l’année. Mais attention, en hiver il fait en général très froid dans les gorges, celles-ci ne voyant pratiquement pas le soleil. En été, en revanche, il y fait très chaud et il est recommandé de partir très tôt le matin.

Matériel

Nous recommandons d’emporter des jumelles : vous aurez de grandes chances d’observer des grands et des petits rapaces, ainsi que d’autres oiseaux comme l’hirondelle des rochers ou le pigeon biset.

Cartographie

Congost de Mont-rebei. 1:20.000. Editorial Alpina.

Base topogràfica de Catalunya 1:25.000. Institut Cartogràfic i Geològic de Catalunya (ICGC).

Itinéraire

Nous commençons la vingt-cinquième étape du GR 1 au (1) Mas Carlets (0 h - 750 m). Nous laissons derrière nous ce bâtiment et prenons le sentier des gorges du Mont-rebei (N). Nous avançons en descente à l’intérieur d’une forêt, et nous rapprochons de plus en plus de la rive orographique gauche de la rivière. Nous arrivons bientôt à l’embranchement de Montfalcó, et laissons derrière nous, sur la gauche, le chemin qui traverse la rivière par un pont suspendu métallique et permet de rejoindre à pied le Montsec d’Ares (Catalogne) et le Montsec d’Estall (Aragon). Sur l’autre rive de la rivière nous pouvons voir les vertigineuses passerelles en bois qui permettent de grimper et de descendre la falaise.

Nous continuons pour notre part tout droit, maintenant en montant. Nous ne tardons pas à arriver à l’entrée des (2) gorges du Mont-rebei (0 h 35 - 540 m). Nous avançons sur le chemin creusé dans la roche. C’est un chemin qui exige d’être très attentif : il est équipé d’une main courante sur la partie intérieure de la roche, mais il n’y a pas de barrière du côté du précipice. Il faut également faire attention aux possibles éboulements naturels de pierres. Les gorges fascinent dès le premier instant : nous sommes engloutis par les parois rocheuses à mesure que nous avançons, sur un chemin parfois très étroit.

À mi-parcours dans les gorges, nous trouvons, à moitié dissimulé sur notre droite, un sentier qui grimpe, abrupt, au milieu des forêts de chênes verts et de buis jusqu’à la grotte Colomera. Nous quittons un instant le chemin principal et grimpons sur ce sentier incliné. Nous y trouvons deux monticules pourvus de marches et de chaînes. En nous aidant des mains et en suivant les bornes en pierre, nous arrivons en 10 minutes environ à la grotte Colomera, une cavité très haute et profonde qu’il est vivement recommandé de visiter.

Nous revenons sur le chemin principal des gorges du Mont-rebei. Nous traversons un tunnel et continuons notre parcours dans les gorges. Peu à peu les gorges s’élargissent et le chemin tourne vers la droite (E). Nous arrivons au ravin Fondo et le traversons par le (3) pont suspendu de Sant Jaume (1 h - 496 m). Nous continuons de longer le lac de barrage (NE). En regardant à gauche, de l’autre côté de la rivière et par dessus le précipice, nous verrons poindre deux constructions du XIe siècle qui gardent l’entrée septentrionale des gorges : l’une est religieuse et l’autre militaire. La première est l’ermitage roman de la Mare de Déu del Congost et la deuxième est le château de Girbeta, également connu sous le nom de château des Moros.

Nous arrivons à (4) l’espace de loisirs de la Masieta (1 h 30 - 512 m), une zone où nous trouvons un grand parking, un point d’information, des toilettes et des tables de pique-nique. Nous continuons sur la piste d’accès à la Masieta et sortons sur la route qui relie Sant Esteve de la Sarga et El Pont de Montanyana. De là, et jusqu’à El Pont de Montanyana, nous avancerons sur une route. Nous prenons la route vers la gauche (N) et la suivons, en faisant attention aux véhicules qui pourraient y circuler. Nous passons par un point où vient se connecter la variante GR 1-4, venant de la face N du Montsec.

Nous débouchons finalement sur la (5) route C-1311 (3 h - 550 m). Nous la suivons pendant quelques mètres et prenons bientôt le chemin d’accès à El Pont de Montanyana (à droite). En quelques minutes nous arrivons à la place de la Mairie d’(6) El Pont de Montanyana (3 h 10 - 532 m), point final du tronçon catalan de l’impressionnant sentier Transversal GR 1.

Points forts

Marcher au beau milieu des gorges du Mont-rebei, sur des chemin creusés dans la roche.

Quitter le chemin principal et visiter la grotte Colomera.

Observer la différence marquée entre les deux versants du Montsec.

Le saviez-vous?

L’Aragon et la Catalogne sont de nouveau connectées grâce à la passerelle suspendue de Canelles-Montfalcó. 60 ans ont passé depuis que l’ancien pont qui reliait les deux rives de la rivière Noguera Ribagorçana fut inondé par le lac de barrage qui y fut construit. Aujourd’hui, la nouvelle passerelle permet de nouveau le passage des personnes entre les deux rives.

À ne pas manquer...

Visiter la grotte Colomera et y découvrir des vestiges préhistoriques vieux de 8 000 ans, et nous imaginer comment pouvait être la vie au Néolithique dans cet endroit. Si nous entrons un peu dans la grotte, nous verrons de profondes ravines piquetées de taches blanches : ce sont les excréments d’une colonie d’hirondelles des rochers, qui font leurs nids dans les nombreuses anfractuosités dissimulées dans les parois de la grotte.