La première étape de la Transpyrénéenne commence au Cap de Creus, à l’extrémité orientale de la grande chaîne des Pyrénées. Ici, l’union entre la terre et la mer a donné naissance à un site naturel exceptionnel, un des grands joyaux des Pyrénées pour sa beauté et sa singularité. Nous entrerons depuis la pointe du Cap de Creus dans le Parc Naturel du Cap de Creus, et cheminerons à travers des sentiers, des pistes et quelques tronçons de route jusqu’au joli village de pêcheurs d’El Port de la Selva. Cette étape est idéale pour nous familiariser avec le balisage du GR 11, les cartes et/ou les outils GPS, ainsi qu’avec le sac à dos et le matériel que nous transportons.
Moyenne-haute. Celle liée à la longueur et au dénivelé à surmonter. Cette étape ne présente aucune difficulté technique.
Pas de matériel particulier.
Cap de Creus. 1:25.000. Editorial Alpina.
Base topogràfica de Catalunya 1:25.000. Institut Cartogràfic i Geològic de Catalunya (ICGC).
Pour arriver à la pointe du Cap de Creus – point de départ où d’arrivée de la traversée Transpyrénéenne — depuis le phare du Cap de Creus, nous prenons le sentier qui descend clairement vers l’E, entre les rochers. Les balises blanches et rouges du GR nous aident à identifier le chemin et, en 10 minutes environ, nous arrivons à la pointe, où est peint le cercle blanc et rouge qui marque l’extrémité du GR 11. Nous sommes à la pointe la plus à l’est de la péninsule ibérique ; c’est là que les Pyrénées, la grande chaîne de montagne, se fond avec la mer Méditerranée.
Beaucoup des randonneurs qui entreprennent la traversée Transpyrénéenne d’une mer à l’autre vont jusqu’au bord de l’eau et se mouillent les mains dans la Méditerranée, un geste qu’ils répètent à la fin de l’aventure dans les eaux de la mer Cantabrique. Certains gardent un peu d’eau dans un récipient, qu’ils rendront à la mer plus tard, dans la Cantabrique, symbolisant ainsi la fin de la traversée.
Nous commençons donc la passionnante traversée Transpyrénéenne à la (1) pointe du Cap de Creus (0 h - 20 m). De là, nous rebroussons chemin, au milieu des rochers, et revenons au (2) phare du Cap de Creus (0 h 12 - 80 m). Nous contournons le phare et le laissons sur notre droite, puis descendons un petit chemin et des escaliers qui mènent à un virage de la route. Sur le premier tronçon de cette première étape, nous trouverons à plusieurs reprises la route du Cap de Creus. Nous devons toujours être attentifs aux balises blanches et rouges du GR 11 et aux bornes indiquant « Port de la Selva », qui nous aideront à suivre l’itinéraire.
À un moment donné nous laissons définitivement la route derrière nous, et passons à côté du Mas dels Rabassers de Baix puis du (3) Mas dels Rabassers de Dalt (1 h 10 - 115 m), actuellement en ruines. Nous avançons sur une piste en terre confortable et agréable. Nous arrivons bientôt dans la zone du Puig Melus (151 m), qui se trouve sur notre droite (N), puis nous trouvons l’(4)embranchement de la crique Tavellera (1 h 50 - 125 m). Autrefois le tracé du GR 11 descendait vers la droite jusqu’à la crique (NO). Le tracé actuel continue désormais tout droit sur la piste de gauche (O). Quelques mètres plus loin nous quittons cette piste, qui tourne vers la gauche, et nous continuons sur un sentier (O). Le chemin monte et descend, nous traversons le torrent de Nou Recs – également appelé torrent de la crique Tavellera –, et passons à côté des ruines du Mas Vell. Nous arrivons sur une piste plus large et tout de suite à droite apparaît le Mas Paltré. Nous coupons la piste et descendons vers le (5) Rec de Talabre (2 h 50 - 98 m), que nous traversons.
Nous gravissons le flanc d’une petite colline puis descendons jusqu’à (6) Sant Baldiri de Tavellera (3 h 05 - 135 m), un ermitage qui date du Xe siècle mais dont la construction actuellement visible est postérieure. Nous continuons sur la piste en direction de l’O. Après une série d’embranchements et de bifurcations – nous suivons toujours les balises blanches et rouges du GR –, nous passons à côté des ruines du Mas Puignau, que nous laissons sur notre droite. Nous sommes au point le plus élevé de cette étape (190 m). À partir de là nous commençons à perdre progressivement de l’altitude, en direction du NO, vers El Port de la Selva. Nous entrons dans El Port de la Selva par la zone de lotissements des Figuerasses et pouvons voir, sur notre droite, le Rec de la Tamariua et la crique du même nom, au fond (N). Nous longeons la colline de la Carbonera (121 m) par la droite et faisons tout le tour de la Punta de la Creu. Nous arrivons finalement dans le port d’(7) El Port de la Selva (4 h - 5 m).
El Port de la Selva est un très joli village de pêcheurs plein de charme, qui est une localité indépendante depuis 1787 ; en effet, à l’origine ce n’était qu’un port, celui des pêcheurs de La Selva de Mar. El Port de la Selva a une population d’environ 1 000 habitants, répartis dans les diverses localités du territoire communal, et son économie est basée sur le tourisme et la pêche.
Commencer la Transpyrénéenne au bord des eaux de la Méditerranée, à la pointe du Cap de Creus.
Connaître les magnifiques paysages rocheux du Parc Naturel du Cap de Creus, abrupts et fascinants.
Se promener dans le bourg d’El Port de la Selva, un village de pêcheurs au caractère méditerranéen marqué.
En 1971, Kirk Douglas et Yul Brynner ont tourné un film au Cap de Creus. C’était « Le Phare du bout du monde », une adaptation du roman d’aventures du même titre de Jules Verne. Un faux phare fut construit pour le tournage à l’extrémité orientale de la pointe du Cap de Creus, qui ne fut définitivement démoli qu’en 2006.
Les formes incroyables que présentent les schistes (de couleur grises) et les pegmatites (blanches et orangées) du Cap de Creus. Ces formes sont le résultat de l’érosion différentielle de ces roches, soumises à l’action de la tramontane et de l’eau saline de la mer pendant des millions d’années.
L’itinéraire de cette étape est très exposé au soleil et les zones ombragées sont rares. Si nous avons le temps, nous pouvons nous dévier du GR 11 pour visiter le site de Tudela, un espace de grand intérêt géologique, végétal, faunistique et maritime.