Longue étape de la Transpyrénéenne qui débute à La Vajol et nous mène au petit village d’Albanyà, dans la vallée de la rivière Muga. Au cours de cette journée le chemin du GR 11 passe surtout par des pistes en terre, que nous ne quittons que de temps à autre pour prendre de courts tronçons de sentiers. Lors de cette cinquième étape de la traversée nous pénétrons dans la zone connue comme Salines-Bassegoda et découvrons un très beau village : Maçanet de Cabrenys.
Moyenne-haute. Celle liée à la longueur et au dénivelé à surmonter. Cette étape ne présente aucune difficulté technique.
Pas de matériel particulier.
Alt Empordà. 1:50.000. Editorial Alpina.
Base topogràfica de Catalunya 1:25.000. Institut Cartogràfic i Geològic de Catalunya (ICGC).
Nous commençons la cinquième étape à (1) La Vajol (0 h - 546 m). Nous sortons du village en direction du SO et arrivons aussitôt au belvédère de l’Empordà, un espace qui, comme son nom l’indique, offre de très belles vues sur la plaine de l’Empordà. Nous suivons les balises blanches et rouges du GR et montons sur quelques mètres pour arriver à la Mina Canta, une ancienne mine de talc qui servit à cacher de l’or et des œuvres d’art pendant la guerre civile espagnole. Nous longeons la petite colline de Puig de la Creu (623 m) par la droite et descendons progressivement, d’abord sur une piste en terre puis sur un sentier. Nous arrivons à la route de Maçanet de Cabrenys, que nous suivons sur quelques mètres pour traverser le Rec de Mas Castells. Nous la laissons tout de suite derrière nous et continuons sur une piste et un sentier jusqu’à (2) Suro de la Pubilla (1 h 20 - 326 m), un vieux chêne-liège déclaré arbre monumental.
Nous continuons d’avancer et après environ 3,5 km nous arrivons à (3) Maçanet de Cabrenys (2 h 15 - 372 m). Nous entrons dans le village par la route, passons à côté d’installations sportives et arrivons à un croisement. L’itinéraire du GR 11 continue sur notre gauche (SE), mais si nous souhaitons visiter Maçanet de Cabrenys, nous pouvons entrer dans le village par la route à notre droite (NO). Maçanet de Cabrenys est un très beau petit village chargé d’histoire. Cet ancien bourg fortifié conserve encore aujourd’hui quelques pans de remparts. Son église, Sant Martí, est de style roman.
Nous reprenons la traversée et avançons sur une large piste en terre, clairement vers le SE. À un moment donné nous laissons la piste et prenons un petit chemin qui part sur la droite et descend tout droit jusqu’au restaurant El Molí d’en Robert. Nous reprenons ici la piste large, cette fois en direction de l’O, et grimpons sur une colline boisée et arrondie jusqu’à (4) l’ermitage de Sant Andreu d’Oliveda (4 h - 385 m), documenté dès 951. Nous continuons l’itinéraire en montant jusqu’au col d’Oliveda, où la piste tourne à gauche (S) et descend jusqu’à un ravin. Nous continuons sur un sentier qui mène au Mas Rimaló. Nous passons à côté du mas, en ruines, et gagnons peu à peu de l’altitude, en direction de l’O, jusqu’au col de Rovirós. Le chemin tourne à gauche (S) et mène au (5) col de la Trilla (6 h - 693 m) ; nous nous trouvons dans la zone la plus élevée de l’étape.
Nous entamons le dernier tronçon de la journée. Depuis le col de la Trilla il faut faire une longue descente de presque 8 km jusqu’au village d’Albanyà. Nous passons à côté du bel ermitage roman de Sant Feliu de Carbonils. Sur ce tronçon nous avançons sur des pistes en terre, que nous ne laissons que ponctuellement pour prendre un raccourci peu avant d’arriver à Albanyà. Nous arrivons finalement à (6) Albanyà (7 h 40 - 237 m), dernier village de l’Empordà de la traversée Transpyrénéenne. Albanyà est une localité très tranquille et pleine de charme qui s’articule autour de la belle église romane de Sant Pere. C’était autrefois la chapelle de l’ancien monastère bénédictin, fondé au IXe siècle.
Découvrir une zone très belle mais peu connue de l’Empordà : Salines-Bassegoda.
Passer la nuit dans la belle vallée de la rivière Muga.
Le belvédère de l’Empordà, qui porte l’inscription : « En un dia clar, des d’aquí veureu tot l’Empordà ».
Connaître les secrets de la Mina Canta.
La Mina Canta cachait un trésor évalué à plus de 500 millions de dollars. Au cours de la guerre civile espagnole, dans cette ancienne mine de talc, Juan Negrín, président de la République espagnole, fit construire une chambre forte pour y cacher des tableaux du Musée du Prado et des lingots d’or de la Banque d’Espagne.
Le joli village de Maçanet de Cabrenys. D’après la légende, l’origine de Maçanet de Cabrenys remonte au héros carolingien Roland et à sa massue, qu’il utilisait pour combattre les Sarrasins. La légende raconte que Roland, après avoir remporté les batailles, jeta au loin sa massue depuis le pont de Ceret et dit : « Là où ma massue tombera, Maçanet de Cabrenys ce sera ». Sur la place du village, on trouve une barre de fer qui représente la massue de Roland.